L'association soutient les élèves ISARA, vice-champions d'Europe au concours Ecotrophélia

Pauline Rondeau, Adrien Romand et Aude Chevalier (promotion 53) viennent de terminer l’ISARA en beauté. Ils font partie des 12 élèves qui sont arrivés seconds au concours Ecotrophélia Europe organisé lors du salon Anuga début octobre dernier. L'association Alumni ISARA s'est chargée de monter leur dossier de demande de subvention auprès de la Région Auvergne Rhône-Alpes afin de leur permettre de financer leur voyage à Berlin. Leur produit ? « Encore Mieux! », des fanettis antigaspis et gourmands alternatifs aux raviolis farcis, avec une pâte dont la farine est issue de baguettes précuites gaspillées, et leur farce à base de pesto de fanes de carottes. 

Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’aventure Ecotrophélia ?

Pauline – Quand j’ai visité l’ISARA, j’ai été frappée par le mur où sont présentés toutes les innovations, les produits, les trophées, les photos... Et je m'étais dit, un jour ce sera moi ! L'innovation, c'est ce qui m'animait, ce qui me plaisait. Utiliser l'intelligence collective pour entreprendre ensemble, créer un projet qui a du sens, pour répondre aux enjeux du demain.

Adrien – Moi c’est après avoir connu le succès Hari&Co (le traiteur végétal fondé par Emmanuel Brehier et Benoît Plisson de la promotion 41) que j’ai voulu suivre le parcours de spécialisation en innovation.

Aude - Moi c’est Epat’Moi, la pâte à tartiner sans cacao de Chloé Jullien et Julia Da Prato (promotion 50) qui m’a donnée envie !

Vous êtes vice-champions d'Europe au concours Ecotrophélia. D'après vous, qu'est-ce qui a fait la différence ? 

On a eu 18 mois pour se préparer. Par rapport aux autres équipes, on est vraiment arrivés en connaissant notre projet sur le bout des doigts. Notre force, c'était aussi d'être douze. Et au concours, on était tellement nombreux qu'on faisait aussi du bruit !

Ce qui a fait la différence, ce sont nos tutrices (Hélène Scion, Anne-Laure Boue, Christine Monticelli) et tous nos encadrants à l'ISARA qui nous ont vraiment portés et fait réfléchir à tous les enjeux liés au projet, en le voyant vraiment à 360. Nous remercions également la Région Auvergne Rhône-Alpes qui nous a accordé une subvention afin de pouvoir tous les 12 nous rendre à Cologne afin de vivre ce moment magique et surtout unique.

Vous pensez que les enseignements reçus à l'ISARA se distinguent des autres écoles ?

À l'ISARA, il y a vraiment un cursus spécifique pour Ecotrophélia, donc on a du temps dédié pour ça. On a aussi une formation très complète. On a tous commencé en première année et, du coup, on a vraiment eu des cours sur plein de sujets différents, ça nous a donné une vision assez globale de l'innovation agroalimentaire.

Quels sont vos arguments pour convaincre de choisir votre produit ?

Encore MIEUX! est une innovation pensée pour rendre la lutte contre le gaspillage alimentaire accessible à ces millions de Français qui veulent agir mais ne peuvent pas. Ce sont des pâtes fraîches farcies anti gaspi, simple, pratique et surtout ultra gourmandes qui s'intègreront facilement dans vos habitudes de consommation. Ce sont les mêmes pâtes que vous consommez d'habitude mais avec l'impact en plus.

Et n'oubliez pas l'anti gaspi c'est bien mais quand c'est bon, c'est Encore MIEUX!

C'est quoi la suite ? Est-ce que vous pensez créer une entreprise ?

On serait trois à vouloir créer une entreprise. On aimerait beaucoup intégrer l’incubateur de l’ISARA. Le concours nous a permis de rencontrer beaucoup d'experts du monde de l'agroalimentaire, de l'industrie, qui nous ont convaincus que notre projet avait un potentiel.

Y a-t-il eu des rencontres déterminantes ?

A l’occasion d’un conseil d’administration de Terra ISARA, nous avons reçu plein de conseils de grands patrons de l’agroalimentaire. D’anciens élèves comme Emmanuel Brehier, nous ont conforté dans l'idée de créer notre entreprise.

Quels conseils donner aux élèves qui voudraient se lancer ?

Ecotrophélia, c'était une expérience unique qu'on peut vivre qu'une seule fois dans notre vie en étant encore étudiant. C'est une chance à ne pas louper que nous donne l’ISARA, des souvenirs inoubliables.

On a tellement appris, c'était tellement riche et prenant comme expérience. C'est aussi très professionnalisant, parce que c'est comme si on avait une mini-entreprise sans prendre de risque financier. Une vraie expérience de terrain. On gagne en assurance en allant parler à des partenaires, des entreprises qu’il faut essayer de convaincre. Obtenir leur validation, être contact direct avec la sphère professionnelle, s’éloigner un peu des études, c'est vraiment bien. On a commencé à se faire un réseau très tôt !